C’était ma première session sur le domaine archéologique. Au moment de commencer l’exploration, j’étais à la fois stressée et exaltée. J’ai appris à reconnaître et à mettre de côté ces émotions pour parvenir à un état plus neutre, propice à la réception de l’information intuitive. Mais je n’en avais pas fini avec les émotions, loin de là !
Au cours de la session intuitive, une grande proximité s’instaure souvent avec la cible. On tisse un rapport subtil avec le sujet de l’exploration. On s’en rapproche, et il se dévoile peu à peu, à travers tout un éventail sensoriel. On le goûte, on le touche, on le sent, on le vit sous toutes ses facettes, et finalement, on ne veut plus le quitter ! Clore une session peut être frustrant, voire triste. On veut rester dans l’histoire. On se sent nostalgique de laisser l’univers dans lequel on s’est plongé intensément. En même temps on sait, dans cet état particulier, que la conscience est vraiment au côté de cet objet. C’est particulièrement vrai avec une problématique archéologique chargée d’histoire et de vécus intenses.
Une part du travail de l’intuitif consiste à savoir gérer ses émotions, ce qui signifie les mettre à distance, mais aussi en tirer le meilleur parti. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les émotions ne sont pas l’intuition. Mais elles sont l’indication d’une perception. Ça crée une alerte : si j’ai telle émotion – l’étonnement, l’excitation -, c’est parce que j’ai perçu quelque chose qui m’a fait réagir. Une cible émotionnellement riche favorise la recherche intuitive. Il faut savoir utiliser les émotions, surfer dessus, sans se laisser happer. Cela fait partie de l’entraînement de la capacité intuitive.
Pas de commentaire