Si nous, à Anao, avons sélectionné le cruchon comme objet d’étude, c’est parce qu’il intrigue les archéologues : son caractère esthétique, symbolique, religieux, associée à sa faible contenance, nous a amenés à nous interroger sur son mode d’utilisation.
Le rapport d’IRIS ouvre des pistes pour enrichir ce questionnement en élaborant des hypothèses.
Soulignons en préambule que plusieurs éléments de description intuitive des caractéristiques de l’objet concordent avec la réalité. En voici quelques exemples :
L’objet est gris, blanc, tacheté, moucheté et piqueté. Il est décrit comme arrondi, cylindrique, bombé, circulaire, creux, évidé. Un aspect décoré et esthétique est perçu.
Croquis réalisés par Alexis Tournier en aveugle, lors d’une session intuitive.
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Le rapport avance que plusieurs parties de l’objet sont assemblées entre elles et collées, ce qui fait l’assemblage étant en rapport avec une très forte chaleur. Il semble qu’il faille chauffer pour que ça cuise ; un aspect moulé est perçu.
Au fur et à mesure de la progression de l’analyse faite des informations intuitives, des usages contrastés apparaissent. Tout porte à croire que le cruchon a eu plusieurs propriétaires et plusieurs usages différents.
Le rapport stipule que le cruchon attire, fédère, et que l’ambiance autour de lui paraît solennelle. Il impose le respect et est associé au rassemblement d’un groupe de personne. Cela semble confirmer notre hypothèse de départ selon laquelle l’un de ses usages serait plutôt cultuel.
L’objet est également décrit comme ayant une fonction utilitaire en rapport avec le quotidien et impliquant la fabrication de quelque chose. Il semble qu’on puisse mettre quelque chose dedans et qu’il ait pour fonction de modifier, de traiter, d’affiner, de raffiner, d’améliorer et de purifier l’élément fluant en lui. Un mouvement tournant, de rotation est perçu. Une forte chaleur pourrait être liée à l’utilisation de l’objet et il pourrait être mis en fonction grâce à une forme d’énergie. Une méthode, un mode d’emploi, serait nécessaire et il faut les compétences d’un technicien. On emplit et on désemplit l’objet et une sorte de manche un peu cylindrique lui est associé. Ce qui est fait avec le cruchon rapporterait de l’argent ; ce serait un service vendu en rapport avec le luxe. Tout ceci nous met sur la piste d’une éventuelle fabrication de produits cosmétiques ou médicinaux. Le cruchon aurait alors servi comme ustensile de préparation pendant une partie de sa vie.
Pourrait-on grâce à l’intuition explorer plus avant les modes utilisations du cruchon et obtenir des informations sur ses utilisateurs ?
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