Expérimentez

« Maintenant, passons à la localisation »

Archéoctopus intuitifLe travail intuitif de localisation d’un artefact archéologique décrit ci-après se déroule au cours d’une session (consultation intuitive) professionnelle. La localisation intervient en fin de parcours, lorsqu’on a déroulé toute la méthode pour s’ouvrir à son intuition. L’intuition est alors à son apogée, ayant été sollicitée préalablement par un jeu de question-réponses, en collaboration avec l’interviewer, Alexis Champion, qui a pour rôle d’interroger l’intuitif ou de le relancer dans sa recherche d’informations. Oui. Ça, c’est en théorie ! Parce que dans la vraie vie d’un intuitif au boulot il y a aussi la peur de se planter !

Laissez-moi vous raconter à ma façon ce moment particulier si déroutant et exaltant à la fois !

-« MAINTENANT PASSONS A LA LOCALISATION SI TU VEUX BIEN » dixit le moniteur

-« NON JE VEUX PAS BIEN » serais-je tentée de dire…..

Quand tu entends cette demande du moniteur, qui s’accompagne de la présentation d’une carte vierge, tu te crois dans un western ou la scène capitale du film se déroule au ralenti. La carte, qui n’est en fait qu’une pauvre feuille blanche avance lentement vers toi, présentée par Alexis. Tu respires alors à fond, tes mains tremblent un peu, tout se contracte en toi, ventre, fesses, mâchoires. Tous les signes de « je-me-mets-en-mode-fuite-je-veux-pas-faire » se manifestent !!

Oui vous l’aurez compris je déteste ce moment de grande solitude ou presque : une caméra pour les besoins du projet te filme en gros plan et te rappelle encore plus ta condition de mortel intuitif ! 🙂

Tu te dis à ce moment-là que tu n’as pas intérêt à te louper. Et tu aimerais alors être sauvée par le « gong » du genre un beau pompier qui défonce la porte du bureau, t’attrape sur son épaule comme un paquet et t’emmène très loin de l’incendie quitte à te perdre à l’autre bout de la ville… Mais voilà il est pas là le pompier et faut aller au feu quand même ! En général je tente de me débarrasser de cette étape de localisation en pointant du doigt très rapidement un endroit sur la feuille en disant « C’est là » ! tout en étant prête à me lever, à clôturer « l’interview » et boire un café !!! Mais c’est sans compter sur mon moniteur qui connait très bien son équipe d’intuitifs… et d’une voix douce mais ferme il me dit : « NOUS AVONS LE TEMPS TU SAIS… ». Bon, là je sais que ma tentative de fuite a échoué et que je vais devoir sortir mes supers outils pour gérer mes faiblesses humaines, qui peuvent compromettre le travail intuitif.

Je respire un bon coup, je me recentre en fermant les yeux, j’accepte le doute, la peur de l’échec, la pression du projet, la fatigue générée par la demi-heure déjà écoulée. Le fait de reconnaitre tout cela me permet ensuite de faire le vide émotionnel et de me débarrasser de ce qui pourrait parasiter mes ressentis. Je repars à neuf, la main tendue sur la carte, et je suis alors à l’affût de la moindre sensation dans ma main qui m’indiquera une zone potentiellement intéressante. Je procède par étapes : je divise la carte en deux pour procéder par élimination. Je balaye chaque partie avec ma main tout en restant attentive à une sensation ou une pensée qui me traverserait l’esprit au cours de ce travail de localisation. Je souffle, je rumine, je râle… Et je reste concentrée sur les ressentis dans mon corps. Le moindre fourmillement de ma main ou une modification de sa température – si la main chauffe par exemple – va m’indiquer que le bout de territoire effleuré par mes doigts présente probablement un intérêt. Je la grise légèrement avec mon stylo pour bien marquer la zone. Puis je redivise cette dernière en deux et je fais de même. J’ai ainsi sélectionné un quart de territoire. J’affine encore le périmètre – la moitié du quart et ainsi de suite – jusqu’à pointer enfin une petite portion de la page.

C’est un moment fort. Qui s’accompagne d’un soutien silencieux et confiant du moniteur. Le travail est terminé. J’expire fortement, soulagée et finalement contente. Je peux aller boire mon café, j’ai encore l’esprit un peu ailleurs, loin, sous l’eau… Je suis bien.

A vous de jouer maintenant ! Le vide de la page quadrillée est un peu déroutant. Mais même sans entraînement préalable de la capacité intuitive, on peut obtenir des résultats étonnants. Prenez si vous le souhaitez un petit moment pour respirer, prendre conscience de votre corps, et vous ouvrir à vos propres possibilités. Puis sautez à l’eau, et suivez le déploiement de vos ressentis corporels : c’est la clé de cet exercice !

Article précédent Article suivant

Dans la même catégorie...

Pas de commentaire

Laisser un commentaire