L'aventure

Le grand jour

7h. Terminal Orly sud. Je suis dans le premier avion pour Nice.

Enfin ! Six mois après le lancement effectif de la première partie du Projet Oracle, au nom de toute l’équipe d’IRIS, je vais livrer les résultats de notre travail sur l’objet mystère, l’artefact archéologique que nos partenaires d’ANAO nous ont donné comme mission d’explorer intuitivement. Ceci pour apporter des informations nouvelles sur cet artefact, et aussi pour avoir un support permettant de montrer, d’expliciter le plus concrètement possible à nos amis archéo-plongeurs comment est mené un projet intuitif, et quels résultats il est possible d’en attendre.

grand-jour_illuIl y a quelques jours, on m’a annoncé que la remise du dossier de résultats se fait à 14h au Musée de préhistoire régionale de la ville de Menton. Je suis à la fois ému, heureux, fier, quelque peu tendu et très légèrement inquiet. Je mets de côté l’inquiétude. L’avion décolle et je me centre sur nos objectifs à tous, les intentions posées. Je commence à me répéter mentalement et dans mon corps comment je vais présenter ce rapport à mes interlocuteurs. Je m’immerge dans ma bulle, vis le plus possible les événements à venir, et souris.

Je suis totalement confiant dans la qualité et la quantité des informations que je vais délivrer dans l’après-midi. Mais cela représente toujours un défi de fournir des informations attendues et apportant des éléments de réponse à une problématique, alors que ni moi ni mes collègues de chez IRIS ne savons quoi que ce soit de ladite problématique – un artefact mystère, en l’occurrence. Comme à chaque fois dans ces moments importants, je me redis pour la énième fois depuis dix ans que nous avons de sacrées tripes chez IRIS !

Le vol passe très vite. Guillaume vient me chercher à l’aéroport. Nous discutons, déjeunons, roulons vers Menton. Il est 14h. De manière fort sympathique, on me fait visiter le Musée. La partie préhistorique. Et la partie toute neuve, en installation, qui sera dédié aux trésors archéologiques sous-marins. Je visite aussi la salle des archives, là où sont stockées des centaines d’objets. On discute, on rit. Eric me donne des informations sur divers types de poteries.

15h. Fort de ses 90 pages de textes et croquis, je me dis que le dossier va être long à lire pour Alain, Eric et Guillaume. Je leur explique comment le parcourir, comment le comprendre. Je leur distribue un exemplaire chacun. L’un met ses lunettes, l’autre se concentre…

C’est parti ! Silence presque total pendant environ une heure ! Mes amis plongeurs sont absorbés par leur lecture, par ce qu’ils y découvrent, ce qu’ils y apprennent.

Je commence à me dire que la discussion à suivre sera riche, très intéressante. Une fois que l’on m’aura montré l’objet…

Ça y est, Eric lève la tête, puis Alain et Guillaume ! Des sourires s’esquissent. Les regards se font à la fois brillants, souriants et sérieux. L’ambiance est assez solennelle depuis déjà quelques heures, même si personne n’en dit mot. Et les premiers commentaires fusent, intéressés, questionnant, énergiques. Je reste le plus neutre possible, tout en me disant que ce premier travail mené va produire des fruits, et que le projet Oracle va en sortir grandi. Un travail commun sur l’étude de l’artefact -que je vais enfin découvrir- va commencer. Alain va chercher un carton. On l’ouvre. Et je comprends que j’ai sous les yeux l’objet qui est au centre de notre attention depuis maintenant 3 mois.

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