L'aventure

De nouvelles hypothèses de travail

Alexis et Virginie viennent d’arriver à Nice avec dans leurs bagages le rapport tant attendu du projet Oracle 1 bis.

Eric, Alain et moi sommes en train de préparer depuis des semaines l’inauguration de « l’exposition trésor d’épaves » au musée régional de préhistoire de Menton.

Nous voilà donc absorbés par la lecture du rapport et ce que nous y découvrons est passionnant. Notre hypothèse première d’une utilisation cultuelle du cruchon est exprimée par les intuitifs. Un aspect sacré est évoqué : selon le rapport, l’objet pourrait être lié à l’idée de faire descendre le divin sur terre et un emploi magique est ressenti. Une messe est évoquée, ainsi qu’une personne officiant avec le cruchon devant une assemblée. Une personne incarnant un pouvoir spirituel est décrite recouverte de vêtements noirs, amples (une grande cape noire, un capuchon noir).

Le second usage, déjà évoqué brièvement dans le premier rapport, est lié à la confection de préparations. De nouveaux éléments détaillés nous sont soumis à ce sujet : l’objet a accueilli des substances employées pour divers usages et un aspect mélangé est perçu ; ce mélange contiendrait des éléments naturels (végétaux et minéraux en poudre) ; à l’intérieur, les matériaux seraient mélangés entre eux, mixés, malaxés, aplatis, écrasés. Ils pourraient être transformés, chauffés, cuits. Sous forme de pâte, la substance aurait des vertus particulières, techniques, cosmétiques et médicinales. Elle permettrait de conserver, de protéger, d’embellir. Un usage mortuaire est perçu : le mélange pourrait se mettre sur des corps morts, servant de résine spéciale. Il semble que plusieurs formules chimiques et plusieurs préparations soient possibles. La recette serait suivie minutieusement, les matériaux étant dosés au gramme près. Le mélange de substances assez différentes permettrait de les transformer par une réaction chimique, comme dans un tube à essai.

Un utilisateur est ressenti : il semble consacrer sa vie à l’activité liée à cet objet et son travail nécessite beaucoup de concentration. Il est perçu recevant des commandes et des ingrédients, ainsi que des matériaux qu’on lui livre. Il semble savoir ce qu’il faut faire, applique des recettes. Des bocaux, des jarres alignés sont perçus. L’utilisateur aurait notamment un savoir-faire dans les méthodes de conservation. Un apothicaire, un herboriste sont évoqués. Voilà une nouvelle piste sérieuse qui s’ouvre à nous. Le cruchon aurait été, à un moment de sa vie, un réceptacle et un ustensile d’apothicaire. Des recherches complémentaires doivent être menées afin de valider cette nouvelle hypothèse de travail.

Le rapport nous décrit également avec précision la confection de l’objet et nous narre les conditions exactes des circonstances de sa perte en mer. Une bataille est évoquée. Le contexte de cette bataille serait une guerre sur mer plutôt que sur un grand océan, une mer fermée comme la Méditerranée. La bataille fait penser à la France et l’Espagne et l’année 1500 est évoquée. Le bateau sur lequel a été embarqué le cruchon aurait coulé.

Les éléments produits par les intuitifs sont cohérents et ouvrent de sérieuses pistes à explorer. Je me mets aussitôt au travail pour éplucher ce rapport plus sérieusement et commencer mes recherches.

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